Sujet et parti architectural

Le sujet consistait à visiter l’exposition sur les Surréalistes à Beaubourg, de choisir une œuvre et de créer un espace d’exposition de cette œuvre avec 2 algécos (2,5m x 6m) collés l’un à l’autre, que l’on pouvait disposer de la manière souhaitée (horizontal, vertical, superposés, décalés…) comprenant un accueil, une librairie et une salle d’exposition.

L’œuvre choisie, « La profanation de l’hostie », réalisée en 1935 par Georges Hugnet, représente une boite en verre avec une structure métallique où le sol est recouvert de bois, tel une scène de théâtre.

2D : La face du fond est une feuille blanche sur laquelle sont collées une photo de femme nue allongée sur un divan, une lune et une soutane d’archevêque, le visage ayant été retiré.

3D : Sur cette photo, différents clous apportent soit la présence d’une étoile centrale, soit des supports pour relier les clous entre eux avec un fil, dispersés sur la soutane tels de la magie noire, et un sur la lune. Sur le corps de la femme nue est collé le corps d’un hippocampe desséché. A droite de la photo, une petite figurine  en terre modelée représente une nonne drapée d’un voile blanc, en train de prier debout, appuyée sur un prieur.

Le parti architectural est de faire un musée dans le musée et que la salle d’exposition soit une vue 3D de l’œuvre.

Esquisse

Esquisse du plan des 2 algécos avec en haut à gauche l’accueil, suivi en bas de la salle d’exposition, suivie de la librairie.

Esquisse du mur du fond de l’exposition, avec une soutane grandeur nature, des clous reliés par des fils, un aquarium rempli d’hippocampes, sur lequel est accrochée l’œuvre sur un fond sombre, et à droite un mannequin de nonne grandeur nature, priant sur un prieuré.

Perspective du mur du fond de l’expo, avec la nonne priant sous un éclairage zénithal.

Vue de la maquette sur l’éclairage zénithal ciblé sur la nonne.

Coupe esquisse sur les algécos étudiant la lumière, avec de gauche à droite : l’aquarium, support de l’œuvre, au fond la nonne sous un carré zénithal, le canapé sous la fente lumineuse, et à droite l’accueil devant les portes vitrées coulissantes.

Plan

 

Le visiteur rentre dans le 1er algéco par une porte coulissante vitrée, face à l’accueil, passe un rideau opaque, rentre dans le 2ème algéco, avec l’exposition, se trouve en face d’une none qui prie, puis à sa gauche un canapé d’où il peut regarder l’œuvre qui se trouve en face de lui. L’œuvre est centrale dans la pièce, et est en avancée par rapport au mur, collée devant un aquarium où se trouvent des hippocampes ; à gauche une soutane est exposée. Le mur du fond est cloué, servant de support à l’accroche de cordes, telles qu’elles sont dans l’œuvre. Le visiteur sort de l’exposition par un autre rideau opaque et se trouve face au libraire.

Un algéco contient l’accueil et la librairie, en l’absence de lumière naturelle excepté les portes vitrées coulissantes.
L’autre consacré à l’exposition, recrée l’ambiance de l’œuvre dans sa structure, en jouant avec la lumière qui a ici un rôle sacré.
Une bande de fenêtres latérales et verrière zénithale reprennent les proportions de la boite, avec 2 poteaux qui viennent encadrer l’espace du canapé pour reprendre la forme du cadre de la boite, et un carré zénithal vient éclairer la nonne, devant l’entrée de l’exposition.

Maquette

La maquette fermée est opaque, excepté les portes d’entrée et sortie, en verre, ainsi que la fente lumineuse au bord du 2ème algéco (mais qui se trouve au centre de l’ensemble) et le carré zénithal dans ce dernier.

La maquette ouverte montre que le cheminement cache l’entrée de l’expo depuis l’entrée extérieure et ressort en passant devant la librairie. Le 2ème algéco est éclairé latéralement des 2 côtés, ainsi que zénithalement, mais les entrées et sorties étant obstruées par d’épais rideaux, La seule lumière qui arrive dans ce 2ème algéco est celle de la « fente » au dessus du canapé, et au dessus de la nonne, de façon théâtrale.

Elevations

Cette autre vue de la maquette montre la disposition centrale du canapé dans la salle d’exposition, en face de l’œuvre, entouré de 2 poteaux qui viennent reprendre les proportions du cadre de l’œuvre.

Cette élévation côté canapé montre les proportions conservées de l’œuvre entre la hauteur de l’algéco et la largeur des 2 poteaux. Le visiteur ainsi assis dans le canapé se retrouve « assis dans l’œuvre ». De part et d’autre on trouve les entrée et sortie de la salle, obturée par d’épais rideaux sombres, qui gardent à l’entrée la surprise de la fente de lumière, de chaque côté et en zénithal.

Effet de lumière en éclairant la fente côté sortie. On voit nettement la soutane et les clous reliés pas une corde.

Effet de lumière de la fente zénithale, vu depuis l’extérieur côté sortie.

Effet de lumière de la fente zénithale, vu depuis l’extérieur côté entrée.