Projet
Ce projet consistait en la construction de logements sociaux (un collectif de 4 logements) avec pour maitre d’ouvrage public la mairie, dans une zone rurale, à proximité du petit village de la Trinité de Reville en Normandie.
Le parti était d’avoir un petit bâtiment à l’allure de maison, aux dimensions humbles, s’intégrant parfaitement dans le paysage et offrant des espaces intérieurs optimisés, pour un moindre coût.
J’ai travaillé sur se projet en tant que salariée pilote OPC (Ordonnancement Pilotage et Coordination).
Le chantier a duré depuis les fouilles jusqu’à l’inauguration, 8 mois, avec des gelées hivernales qui ont immobilisé le chantier 3 semaines.
Situation
La parcelle octroyée par la commune pour la construction du collectif est proche d’un ruisseau « la Charentonne » qui rend le terrain avoisinant marécageux et limite « terrain inondable ».
Pour éviter tout risque de mise en danger de la construction, des fouilles ont été mises en œuvre avec la présence du Bureau de Contrôle, pour constater l’absence d’eau en profondeur, au niveau des futures fondations.
Le plan masse montre la présence de 2 places de parking/logement, une orientation Sud pour l’entrée du collectif, la présence de terrasses pour les logements du Rdc et un système de de traitement des eaux usées par tertre d’infiltration (car le terrain est quasi « inondable ») ainsi qu’un bassin d’eau pluviale.
Coupes
Les fondations sont en béton, les murs en parpaings avec isolation intérieure et enduit extérieur, abrités d’une charpente bois et couverture ardoise, percée de velux ou chiens assis.
La hauteur sous plafond des 2 niveaux est de 2m50, légèrement tronquée à l’étage, aux extrémités, par la pente de la toiture.
Les parpaings monoblocs en terre cuite sont posés du Rdc au R+1 et la charpente est quasi finie.
Le bâtiment est hors d’eau, la couverture en ardoise est posée ainsi que les velux.
L’ardoise est le matériau traditionnel de la Normandie, permettant au bâtiment de s’intégrer dans son contexte géographique.
Vue depuis le R+1 des combles, avec la charpente bois à nue.
Les chiens assis sont en place et les velux posés, ainsi que le pare vapeur et l’ardoise en couverture, le bâtiment est hors d’eau.
L’isolation et le placage sont posés à l’intérieur, ainsi que les fenêtres, le bâtiment est hors d’air.
Les réseaux électriques sont derrière le placoplatre et sortent par des réservations, ainsi que dans le sol avec des réservations dans la dalle de béton.
Plans
Le plan du Rdc (en bas) comporte un T3 et un T2 du fait de l’espace occupé par le dégagement de l’entrée qui lui « enlève » une chambre. Le R+1 comporte 2 T3 et un pointillé parallèle aux rives de toit montre à partir d’où la hauteur sous plafond dépasse 1m80.
Les logements du Rdc sont conçus pour des PMR (personnes à mobilité réduite).
Des gaines sont prévues au droit des sanitaires et de la cuisine pour les évacuations, qui plombent entre le R+1 et le Rdc.
Le bâtiment est hors d’eau, hors d’air, le placoplatre est posé et les bandes (liaison entre chaque plaque de placo recouverte d’enduit) sont poncées avant la peinture de l’ensemble.
Salon au Rdc fini : peinture saumon et lino imitation parquet au sol. Toutes les fenêtres sont équipées de volets roulants manuels.
Cuisine au Rdc finie avec peinture blanche, carrelage blanc et évacuation de lave vaisselle en attente.
Sous le carrelage a été posé un film absorbant les vibrations des chocs et des pas, pour éviter une résonance dans le hall du collectif.
La rampe de l’escalier a été soudée sur place avant d’être renvoyée à l’usine pour thermolaquage.
Une large baie plein Sud vient éclairer la cage d’escalier.
Salon à l’étage, identique à celui du Rdc, excepté le pan de mur latéral légèrement tronqué et le chien assis latéral.
Chien assis équipé de volets roulants éclairant une chambre à l’étage et chauffage individuel électrique.
Salle d’eau à l’étage, carrelée et équipée, le sol est en lino gris.
L’architecte a voulu animer ses façades avec 2 crépis aux couleurs normandes : le rouge brique et l’écru, pour dynamiser le collectif et l’intégrer dans la région.
Le bâtiment est hors d’eau, hors d’air, et les détails d’esthétisme de la mise en beauté des façades sont travaillés, avec des essais de couleur des enduits, avant la teinte définitive souhaitée.
Le bâtiment est achevé, les élus, la maitrise d’ouvrage et la maitrise d’œuvre se réunissent pour l’inauguration.